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Dans le cadre de
la soirée de sortie du CD du Tremplin Blues-sur-Seine à
l’Espace Blues, nous avons eu le plaisir de pouvoir poser quelques
questions à Big Brazos, lauréats du prix du Festival de
Cahors … Entre tuyaux œnologiques échangés avec
Winer Jammer (on vous conseille d’ailleurs son excellent site http://winerjammer.site.voilà.fr/)
et plaisanteries diverses, nous avons quand même trouvé le
temps de parler un peu de musique …
Peux tu nous présenter le groupe ?
Jérôme : On s’appelle Big Brazos et on est un groupe
parisien qui essaie de faire du blues décloisonné en faisant
appel à des styles comme le cajun ou la country. On essaie surtout
de valoriser notre répertoire et d’avoir plus ou moins un
échange festif avec le public, plutôt plus que moins d’ailleurs
… On essaie de les entraîner avec nous sur notre route pour
les emmener loin dans le sud des Etats-Unis mais avec une petite touche
franchouillarde qui nous va bien.
Que vous a apporté le fait d’être un des groupes gagnants
du Tremplin Blues-sur-Seine 2003 ?
Jérôme : Concrètement, on part à Cahors pour
deux concerts mais on a été aussi programmé pour
le Quai du Blues de Regnéville-sur-Mer en avril dernier et on passera
également au Bougy Blues Festival à la fin du mois d’août.
Ca nous amène une bonne ouverture sur les festivals en régions
et c’est ce qui nous manquait un peu puisque nous sommes parisiens.
On va donc se déplacer un peu et ça nous fait du bien de
prendre la route. Ca s’est très bien passé à
Regnéville et nous allons essayer de renouveler l’expérience.
On va reprendre contact avec les festivals pour l’année prochaine…
Un disque en chantier ?
Jérôme : Enfin c’est un bien grand mot … C’est
notre ambition, ou du moins la prochaine étape. On attend encore
un peu que ça mûrisse au travers de ces festivals et de ces
voyages mais on commence à avoir deux ou trois textes en Français
qui sont prêts. La démarche sera toujours la même,
ce sera un blues un peu festif, ouvert, ce qu’on appelle le laid
back en général et on va essayer de construire des textes
assez personnels et pas trop calqués sur ce qui se fait en général
pour le blues en Français.
En dehors des festivals, avez-vous beaucoup de concerts ?
Jérôme : En ce moment on doit en faire deux par mois. C’est
déjà pas mal puisque nous jouons surtout sur Paris et qu’il
ne faut pas trop saturer en jouant trop souvent parce qu’autrement
le public ne suit plus. Nous essayons de remplir les salles où
nous jouons parce que s’est beaucoup plus agréable pour nous
et donc il faut que nous nous « économisions » …
Il faut choisir ses dates sur Paris et créer des mini-évènements.
On l’a fait à l’Art puces Café avec des artistes
plasticiens en octobre dernier, à l’Espace Blues nous avons
fait la nuit d’Halloween avec pas mal d’invités dont
Pat Boudot Lamot. Et puis on rejoue ici le 11 juin …
Le choix de ne pas avoir de batteur découle-t-il d’une expérience
malheureuse dans le passé ?
Jérôme : On a commencé très brièvement
en duo et le groupe s’est monté comme ça, les gens
sont arrivés les uns après les autres … On avait une
démarche de blues acoustique au départ et c’est assez
délicat de mettre une batterie parce que ça change tout.
Et puis prendre un cinquième musicien alourdit un peu les choses.
On préfère jouer en quatuor électro-acoustique comme
nous le faisons actuellement et éventuellement inviter des gens
sur certains morceaux, comme Philippe Sauret au Wahsboard par exemple.
Etienne : C’est aussi une autre manière d’approcher
le morceau, un batteur amènerait forcément un jeu différent
…
Merci !
Propos recueillis
par Fred Delforge et Mike Lécuyer – mai 2004
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