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FESTIVAL BLUES SUR SEINE
(78 Les Yvelines). Novembre 2001.

Samedi 17 novembre

 

Des concerts en veux-tu en voila...

Richard Bohringer à la Nacelle.


Jean Guillermo et Gilles Freville à l'expo-photos et tableaux

 

 

 

 

Nina Von Horn et Gilles Freville

Photo Mike Lécuyer

Photo Mike Lécuyer

 

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Photo Jean Bakrim


Photo Mike Lécuyer

 

 


Photo Jean Bakrim

Nina Van Horn et UP Wilson à Verneuil.

L'événement s'est produit précisément à 20h44.
Oui, je me rappelle avoir regardé ma montre. Confortablement installé au premier rang, devant une scène spacieuse, je détaillais minutieusement cette salle de l'espace Maurice Béjart à Verneuil-sur-seine. Le murmure des gens prenant place me plongeait dans une douce torpeur, tandis que les techniciens sur scène procédaient aux dernières vérifications. Soudain, qui vois-je arriver ? l'air enjoué, et le pas décidé. Notre ami Mike Lécuyer (revenant de l'expo-photos au sous-sol) , caméscope à l'épaule, saluant une vieille connaissance, bardé lui aussi d'un appareil photo digne d'un grand reporter. Je planquais vite mon petit appareil, et me dit que ce concert aura une bonne couverture médiatique.
Le maître des lieux, Gilles Freville, s'empare d'un micro pour nous présenter cette soirée.
Celui-ci refusant obstinément de fonctionner, c'est en s'époumonant qu'il nous présente la soirée en compagnie d'un Jean Guillermo, président du festival Blues sur Seine, apparemment fatigué d'une semaine intense de festival, mais heureux devant cette salle comble.
Nina Van Horn et son groupe va jouer en première partie de U.P.Wilson. Solo de spotlight et apparition du groupe. Nina arrive tout de noir vêtue, débardeur, dentelles, chapeau, lunettes noires, ouf je reprend mon souffle. Seule touche de couleur, le turquoise de ses bagues. Les tatouages sur ses bras annoncent la couleur. Pour ceux qui attendaient une jeune femme en robe longue, chantant la main sur le piano, comme elle le dit elle-même, ils seront surpris.
Dès le début, elle donne le ton, d'une voix rageuse avec "Here come trouble". Je ferme les yeux quelques secondes, pas de doute, Janis lui à transmis sa tessiture de voix pour mieux continuer à distiller le blues, râpeux, torride, à souhait.

Photos Jean Bakrim
Les musiciens assurent avec une cohésion qui force le respect. L'apport du saxophone de Didier Marty fait des merveilles. Un vrai showman, doublé d'un musicien hors pair qui à scotché tout le monde, tant dans les blues lents, qu'endiablés. On m'a glissé à l'oreille qu'il à un groupe à lui. " Stormy Monday " , 7'14 de bonheur, quand même, lui fait la part belle, ainsi qu'à Nina. Je dois dire que le guitariste, Jacky Belight n'était pas en reste, loin de là et nous à servi sur un plateau des soli de toute beauté, un grand monsieur ! Le p'tit jeune aux claviers, Pascal Simoni, faut l'avoir à l'oeil car bien que discret, il tient bien la barre. On à même eu un beau solo de batterie de Jano Cirillo, sur "The road" , le bassiste se nomme Jerry Liccardo. Y manquait vraiment rien à notre bonheur ! Au début, Nina était...allez on va dire, comme cachée derrière tous ces accessoires, pudique malgré son look, mais bien vite, elle s'est sentie à l'aise, toujours portée sur un tapis d'applaudissements. Un petit morceau de zydéco, nommé "what the news", nous à montré l'étendu de sa palette musicale. Le morceau intitulé "Malika" , un blues lent, volupteux, avec des accélérations, des breaks, des soli de guitare et de saxophone, vous tire des frissons dans le dos, c'est assurément un signe de qualité pour une chanson. "Steamy windows" part sur un rythme effréné, vous êtes comme happé sur une highway à 200 à l'heure, sur la route du blues, bien entendu. Il faut dire que Nina à bourlingué 12 ans sur les scènes Texanes et qu 'elle
s'y entend pour vous enlacer une salle entière. Tient, elle me fait penser à Boney Field ! Elle à mis le feu au Chesterfield café pour y graver une galette avec le Midnight wolf band, a commis un autre album, "The planet", toujours avec le même groupe.

Après une petite pause, ce fût le tour de U.P.Wilson d'entrer dans la lumière avec le groupe de Nina, pour nous asséner un blues nerveux, aux couleurs d'un Mississippi tortueux et sombre. Il a du bourlingué et l'on voit que le blues, il le vit de tout son être.
L'homme semble las, mais paradoxalement, ses mains semblent vivre leur vie toute seules, et courir sur sa strat comme des folles. Sa main droite est hallucinante de dextérité, jouant rythmique et chorus en même temps, sans jamais de médiator... Par contre les morceaux s'enchaînent avec une certaine monotonie et ne font pas vraiment décoller l'ambiance. Quelques effets douteux de jeu à une main, inutiles à mon sens, puis le temps d'un morceau, Marty est venu l'accompagner avec son saxophone pour un très beau morceau. Il a gentiment accepté de partager le dernier morceau avec Nina pour clore ce concert mémorable. Je dois dire qu'avec le set torride qu'a fait Nina et son groupe, la barre était haute...

Merci à Jean Guillermo et toute son équipe pour cette soirée magnifique et les autres à venir...

Jean Bakrim (La page Blues).

 

 


Photo Mike Lécuyer

 

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Photo Mike Lécuyer

 

 

 

De gauche à droite : René Malines, Mike lécuyer, jean Guillermo, Dr Blues et Andy J. Forest après le concert.


Coup D' Blues et Andy J Forest à Limay.

Ils avaient écrit sur le programme, 20 h 30... j'aurais bien voulu, mais emprisonné dans le trafic d'une A13 saturée, ce n'est que vers 21 h que je rejoignais Limay.
J'avais enfin rendez-vous avec Andy J Forest.
Heureusement, je n'étais pas le seul à la bourre et je fus accueilli par la démonstration des enfants des écoles en pleine représentation Gospel sous la direction de Blues Duo (Maria Morgan, André Hervé). Bravo les petits ... à Mantes on forme de jeunes bluesmen !!
Puis à la première partie assurée par Coup d'Blues, succède une classe d'Harmonica sous la "férule" bienveillante de Greg Splapczinski. Bon, c'est pas qu'on s'ennuie, mais Andy J Forest ça fait quelques années que j'attends, alors !!!
Surnommé par Travel in Blues "Le dandy", ce Louisianais d'adoption est de retour en France pour présenter son nouvel album "Sunday Rhumba". Accompagné par une sacrée bande de démolisseurs de cloisons, Andy démarre le show sur les chapeaux de roues. Il nous démontre d'entrée, qu'il est un harmoniciste de talent. (il nous décolle aussi les tympans car ils n'ont pas eu le temps de faire la balance).
Ce grand type en tombe presque en morceaux se démantibulant sur le rythme d'un Zydeco fou. Il a revêtu un porte-harmonica et un frottoir auquel il fait subir un traitement de faveur le projetant au final hors de scène sur la carrelage de cette bonne vieille salle municipale qui n'avait pas envisagé un jour de se faire piétiner de la sorte par un Américain sautant à pieds joints sur une maudite planche à laver.
Des nouvelles compositions, on apprécie beaucoup ses ballades country-rock comme "Waiting", "Take a look" ou la très nostalgique "She Loved me". Puis quelques titres plus anciens avec l'humoristique "I've never been to Chicago" et "Blue Orleans Motel".
Mais Andy n'a pas encore conquis la salle. Les spectateurs restent assis ! "Never mind", ce grand mec a plus d'un tour dans son sac, c'est pas un amateur, il a voyagé le garçon, il a enregistré une quinzaine d'albums, il a joué avec tout le monde... Alors, eh bien un instru pour commencer, du genre "Far Harpaway" sur lequel il rend un hommage à J. Hendrix. Mais ça ne semble pas suffir, il continue... Philippe Sauret de chez Travel est invité sur scène. Andy lui confie son frottoir... Puis il invite trois kids auxquels il confie également des instruments : un second frottoir, une cloche et un tambourin pour une p'tite fille, très impressionnée de se retrouver auprès de ce géant bondissant... "Crazy Leggs" est un grand moment.
Andy J. Forest est le genre de type qu'on imagine conquérir toutes les salles de concert, ne se souciant peu de "qui" est dans la salle, il donne toujours le meilleur de lui même devant vingt ou vingt mille personnes.
Grâce à lui quelques Mantois auront le coeur léger pendant peut-être une semaine ... Et si ils se sont laissés tenter, comme moi, par l'achat de son cd, Ils garderont un peu de cette chaleur et de cette moiteur de Louisiane qui font tant de bien aux articulations qu'on ne résiste pas de sauter par tout, en faisant de petits bonds, dans tous les sens. De souffler, de taper dans des tas d'instruments profitant d'une vie "à bout de souffle..."

Dr Blues