Jean Guillermo et Gilles Freville à l'expo-photos et tableaux
Nina Von Horn et Gilles Freville
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Photo Mike Lécuyer
Photo Mike Lécuyer
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Photo Jean Bakrim
Photo Mike Lécuyer
Photo Jean Bakrim
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Nina Van Horn et UP
Wilson à Verneuil.
L'événement s'est produit précisément
à 20h44.
Oui, je me rappelle avoir regardé ma montre. Confortablement installé
au premier rang, devant une scène spacieuse, je détaillais
minutieusement cette salle de l'espace Maurice Béjart à
Verneuil-sur-seine. Le murmure des gens prenant place me plongeait dans
une douce torpeur, tandis que les techniciens sur scène procédaient
aux dernières vérifications. Soudain, qui vois-je arriver
? l'air enjoué, et le pas décidé. Notre ami Mike
Lécuyer (revenant de l'expo-photos au sous-sol) , caméscope
à l'épaule, saluant une vieille connaissance, bardé
lui aussi d'un appareil photo digne d'un grand reporter. Je planquais
vite mon petit appareil, et me dit que ce concert aura une bonne couverture
médiatique.
Le maître des lieux, Gilles Freville, s'empare d'un micro pour nous
présenter cette soirée.
Celui-ci refusant obstinément de fonctionner, c'est en s'époumonant
qu'il nous présente la soirée en compagnie d'un Jean Guillermo,
président du festival Blues sur Seine, apparemment fatigué
d'une semaine intense de festival, mais heureux devant cette salle comble.
Nina Van Horn et son groupe va jouer en première
partie de U.P.Wilson. Solo de spotlight et
apparition du groupe. Nina arrive tout de noir vêtue, débardeur,
dentelles, chapeau, lunettes noires, ouf je reprend mon souffle. Seule
touche de couleur, le turquoise de ses bagues. Les tatouages sur ses bras
annoncent la couleur. Pour ceux qui attendaient une jeune femme en robe
longue, chantant la main sur le piano, comme elle le dit elle-même,
ils seront surpris.
Dès le début, elle donne le ton, d'une voix rageuse avec
"Here come trouble". Je ferme les yeux quelques secondes, pas
de doute, Janis lui à transmis sa tessiture de voix pour mieux
continuer à distiller le blues, râpeux, torride, à
souhait.
Photos Jean Bakrim
Les musiciens assurent avec une cohésion qui force
le respect. L'apport du saxophone de Didier Marty fait des merveilles.
Un vrai showman, doublé d'un musicien hors pair qui à scotché
tout le monde, tant dans les blues lents, qu'endiablés. On m'a
glissé à l'oreille qu'il à un groupe à lui.
" Stormy Monday " , 7'14 de bonheur, quand même, lui fait
la part belle, ainsi qu'à Nina. Je dois dire que le guitariste,
Jacky Belight n'était pas en reste, loin de là et nous à
servi sur un plateau des soli de toute beauté, un grand monsieur
! Le p'tit jeune aux claviers, Pascal Simoni, faut l'avoir à l'oeil
car bien que discret, il tient bien la barre. On à même eu
un beau solo de batterie de Jano Cirillo, sur "The road" , le
bassiste se nomme Jerry Liccardo. Y manquait vraiment rien à notre
bonheur ! Au début, Nina était...allez on va dire, comme
cachée derrière tous ces accessoires, pudique malgré
son look, mais bien vite, elle s'est sentie à l'aise, toujours
portée sur un tapis d'applaudissements. Un petit morceau de zydéco,
nommé "what the news", nous à montré l'étendu
de sa palette musicale. Le morceau intitulé "Malika"
, un blues lent, volupteux, avec des accélérations, des
breaks, des soli de guitare et de saxophone, vous tire des frissons dans
le dos, c'est assurément un signe de qualité pour une chanson.
"Steamy windows" part sur un rythme effréné, vous
êtes comme happé sur une highway à 200 à l'heure,
sur la route du blues, bien entendu. Il faut dire que Nina à bourlingué
12 ans sur les scènes Texanes et qu 'elle
s'y entend pour vous enlacer une salle entière. Tient, elle me
fait penser à Boney Field ! Elle à mis le feu au Chesterfield
café pour y graver une galette avec le Midnight wolf band, a commis
un autre album, "The planet", toujours avec le même groupe.
Après une petite pause, ce fût le tour de U.P.Wilson
d'entrer dans la lumière avec le groupe de Nina, pour nous asséner
un blues nerveux, aux couleurs d'un Mississippi tortueux et sombre. Il
a du bourlingué et l'on voit que le blues, il le vit de tout son
être.
L'homme semble las, mais paradoxalement, ses mains semblent vivre leur
vie toute seules, et courir sur sa strat comme des folles. Sa main droite
est hallucinante de dextérité, jouant rythmique et chorus
en même temps, sans jamais de médiator... Par contre les
morceaux s'enchaînent avec une certaine monotonie et ne font pas
vraiment décoller l'ambiance. Quelques effets douteux de jeu à
une main, inutiles à mon sens, puis le temps d'un morceau, Marty
est venu l'accompagner avec son saxophone pour un très beau morceau.
Il a gentiment accepté de partager le dernier morceau avec Nina
pour clore ce concert mémorable. Je dois dire qu'avec le set torride
qu'a fait Nina et son groupe, la barre était haute...
Merci à Jean Guillermo et toute son équipe pour cette soirée
magnifique et les autres à venir...
Jean Bakrim (La page Blues).
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Photo Mike Lécuyer
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Photo Mike Lécuyer
De gauche à droite : René Malines, Mike lécuyer,
jean Guillermo, Dr Blues et Andy J. Forest après le concert.
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Coup D' Blues et Andy
J Forest à Limay.
Ils avaient écrit sur le programme, 20 h 30... j'aurais bien
voulu, mais emprisonné dans le trafic d'une A13 saturée,
ce n'est que vers 21 h que je rejoignais Limay.
J'avais enfin rendez-vous avec Andy J Forest.
Heureusement, je n'étais pas le seul à la bourre et je fus
accueilli par la démonstration des enfants des écoles en
pleine représentation Gospel sous la direction de Blues
Duo (Maria Morgan, André Hervé). Bravo les petits
... à Mantes on forme de jeunes bluesmen !!
Puis à la première partie assurée par
Coup d'Blues, succède une classe d'Harmonica sous la "férule"
bienveillante de Greg Splapczinski. Bon, c'est pas qu'on s'ennuie, mais
Andy J Forest ça fait quelques années que j'attends,
alors !!!
Surnommé par Travel in Blues "Le dandy", ce Louisianais
d'adoption est de retour en France pour présenter son nouvel album
"Sunday Rhumba". Accompagné par une sacrée bande
de démolisseurs de cloisons, Andy démarre le show sur les
chapeaux de roues. Il nous démontre d'entrée, qu'il est
un harmoniciste de talent. (il nous décolle aussi les tympans car
ils n'ont pas eu le temps de faire la balance).
Ce grand type en tombe presque en morceaux se démantibulant sur
le rythme d'un Zydeco fou. Il a revêtu un porte-harmonica et un
frottoir auquel il fait subir un traitement de faveur le projetant au
final hors de scène sur la carrelage de cette bonne vieille salle
municipale qui n'avait pas envisagé un jour de se faire piétiner
de la sorte par un Américain sautant à pieds joints sur
une maudite planche à laver.
Des nouvelles compositions, on apprécie beaucoup ses ballades country-rock
comme "Waiting", "Take a look" ou la très nostalgique
"She Loved me". Puis quelques titres plus anciens avec l'humoristique
"I've never been to Chicago" et "Blue Orleans Motel".
Mais Andy n'a pas encore conquis la salle. Les spectateurs restent assis
! "Never mind", ce grand mec a plus d'un tour dans son sac,
c'est pas un amateur, il a voyagé le garçon, il a enregistré
une quinzaine d'albums, il a joué avec tout le monde... Alors,
eh bien un instru pour commencer, du genre "Far Harpaway" sur
lequel il rend un hommage à J. Hendrix. Mais ça ne semble
pas suffir, il continue... Philippe Sauret
de chez Travel est invité sur scène. Andy lui confie son
frottoir... Puis il invite trois kids auxquels
il confie également des instruments : un second frottoir, une cloche
et un tambourin pour une p'tite fille, très impressionnée
de se retrouver auprès de ce géant bondissant... "Crazy
Leggs" est un grand moment.
Andy J. Forest est le genre de type qu'on imagine conquérir toutes
les salles de concert, ne se souciant peu de "qui" est dans
la salle, il donne toujours le meilleur de lui même devant vingt
ou vingt mille personnes.
Grâce à lui quelques Mantois auront le coeur léger
pendant peut-être une semaine ... Et si ils se sont laissés
tenter, comme moi, par l'achat de son cd, Ils garderont un peu de cette
chaleur et de cette moiteur de Louisiane qui font tant de bien aux articulations
qu'on ne résiste pas de sauter par tout, en faisant de petits bonds,
dans tous les sens. De souffler, de taper dans des tas d'instruments profitant
d'une vie "à bout de souffle..."
Dr Blues
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